5 mai 2007

La boîte de Pandore est fermée

Pour faire suite à ce fil


Le système de radio internet et de recommandation Pandora a décidé de bloquer l'accès des internautes situés en dehors du territoire américain à son service, sous la pression des labels et des maisons de disques.

«C'est dévastateur pour nous d'en être réduits à cette extrémité, a confié à The Register le fondateur de la compagnie, Tim Westtergren, mais en l'état actuel de la législation, nous ne pouvons pas continuer à diffuser de la musique aux internautes qui se situent en dehors des États-Unis.»

Pandora peut exercer ses activités aux États-Unis sous le couvert d'une licence légale dont le principe a été défini en 1998 par le "Digital Millenium Copyright Act", équivalent de la loi DADVSI en France. Or cette licence ne couvre que le territoire américain.

La compagnie doit, par ailleurs, faire face à une augmentation du taux de royalties que les webcasters devront reverser aux ayants droit de la filière musicale au titre de cette licence légale à compter du 15 mai prochain.

«Il n'y a pas de dispositif comparable dans les autres pays. Après un an d'efforts, seuls le Canada et le Royaume-Uni ont suffisamment progressé dans ce sens», explique Tim Westtergren. Pandora a donc commencé à mettre en place un système de filtrage des adresses IP depuis lesquelles les utilisateurs se connectent à son service.

Un filtrage possible à contourner

Des serveurs de proxy anonymes comme ProxyBlind pourront cependant permettre de contourner ce filtrage.

La situation n'est vraisemblablement pas prête de se débloquer. L'Ifpi (la Fédération internationale de l'industrie phonographique) a annoncé récemment la mise en place d'un système de licence paneuropéenne et de "guichet unique" pour les services de streaming de musique sur internet. Mais il doit encore être adopté par une quarantaine de SPRD européennes (sociétés de perception et de répartition des droits) qui représentent les producteurs.

Il sera toujours nécessaire toutefois de signer des accords dans chaque pays avec les SPRD représentants les auteurs, compositeurs et éditeurs, comme la Sacem en France.

Des initiatives vont dans le sens de la création de guichets uniques pour obtenir des autorisations auprès de ces ayants droit, comme le rapprochement entre les sociétés d'auteurs française, espagnole et italienne annoncé lors du dernier Midem. Mais pour des compagnies comme Pandora, à l'heure qu'il est, obtenir une autorisation de diffusion en Europe constitue encore un véritable parcours du combattant.


Source: ZDNet.fr

1 commentaire:

Arthur Honinckx a dit…

Encore une manifestation de la censure et du protectionnisme...
C'est bien déprimant, mais j'attends de voir la suite... ;)